Discussion:
Le marché du travail vers toujours plus de précarité
(trop ancien pour répondre)
Maurokons
2014-09-30 20:14:12 UTC
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Le sous-emploi explose chez les femmes et chez les jeunes, comme le
chômage qui frappe durement les hommes. Telle est la photographie du
marché du travail en 2013 par l’Insee. aque année, l’institut national
de la statistique et des études économiques (Insee) livre « une
photographie » du marché du travail de l’exercice écoulé. Un panorama
de la crise, de ses effets sur l'emploi, sur une année. Celui de 2013
vient de tomber et il est dans la droite ligne des précédents : sombre.
Il vient rappeler l’urgence sur le front de l’emploi et du chômage à
l’heure où la croissance ne revient pas, et où la politique économique
et sociale du gouvernement, essentiellement structurelle, tarde à
produire des effets.

En 2013, le chômage a progressé, le « halo », toutes ces personnes qui
échappent aux statistiques, s'est étendu, le chômage des seniors qui
explose depuis dix ans a baissé mais les seniors se sont installés dans
le chômage de très longue durée quand ils n'ont pas abandonné leurs
recherches, découragés, sortant des statistiques du chômage au sens du
BIT (bureau international du travail). C'est la définition sur laquelle
s'appuie l'Insee qui a des méthodes de calcul radicalement différentes
de Pôle Emploi, ce qui peut prêter à contradiction et polémique comme
récemment (lire ici l'article de Libération à ce sujet).

Le marché du travail a, lui, poursuivi sa précarisation. Le sous-emploi
y gagne du terrain chez les femmes et les jeunes. « Si les contrats de
génération n'ont pas décollé, c'est bien parce que la plupart des
jeunes n'ont pas de CDI. L'essentiel des embauches se fait en CDD ou
autres contrats précaires », pointe en exemple Bruno Ducoudré. Pour cet
économiste à l'OFCE, « il faudrait des années de croissance, de
créations d'emplois pour que cette tendance se résorbe ». Il voit dans
ce tableau noir notamment « les conséquences de la crise de 2008 suivie
des politiques d'austérité conduites depuis six ans ».

Extraits de cette enquête que vous pouvez lire et télécharger ici.

Un chômage durable et massif LIRE AUSSI Pendant que le patronat fait
dans la surenchère, le chômage toujours aussi haut PAR RACHIDA EL
AZZOUZI

Supprimer les seuils sociaux n'aura «aucun effet sur l'emploi» PAR
RACHIDA EL AZZOUZI

Les allègements de charges ont un impact très limité sur l'emploi PAR
RACHIDA EL AZZOUZI En 2013, le chômage représente 9,8 % des actifs. Une
hausse de 0,4 point sur un an. En ajoutant les chômeurs au « halo »
autour du chômage, 4,1 millions de personnes sont sans emploi et
souhaitent travailler, soit 4,3 % de la population active ou inactive
souhaitant travailler, une majorité de femmes et de jeunes.

Le chômage touche plus durement les jeunes (23,9 % des actifs de 15 à
24 ans), les ouvriers (14,6 %) et les non-diplômés (16,8 %). Il est de
plus longue durée chez les « seniors » : 56,4 % des chômeurs de 50 ans
ou plus recherchent un emploi depuis plus d’un an et 34,6 % depuis plus
de deux ans. Les hommes sont un peu plus touchés que les femmes par le
chômage de longue durée.

La crise n'épargne aucune catégorie socioprofessionnelle. Le taux de
chômage des ouvriers, comme les années précédentes, continue de
progresser : de 13,8 % en 2012, il atteint 14,6 % en 2013, soit près de
5 points de plus qu’en 2008 (9,8 %). Celui des agriculteurs
exploitants, artisans, commerçants et chefs d’entreprise a fortement
progressé en 2013, s’ établissant à 4,3 %, alors qu’il s’ était
stabilisé à 3,1 % les trois années précédentes. La hausse du taux de
chômage en 2013 est assez sensible pour les cadres et professions
intellectuelles (+0,4 point à 3,9 %), mais plus mesurée pour les
employés (+ 0,3 point à 10,0 %) et les professions intermédiaires (+
0,1 point à 5,2 %).

« Au final, précise l’Insee, la hausse du chômage au sens du BIT est
plus faible en 2013 que celle des demandeurs d’emploi de catégorie A
inscrits à Pôle emploi. Ces deux indicateurs évoluent souvent dans le
même sens. Cependant, ils peuvent aussi diverger à certaines périodes.
L’écart entre le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A et le
nombre de chômeurs BIT s’est ainsi accru en 2013. Cette différence ne
s’explique que pour partie par une hausse concomitante du « halo »
autour du chômage. Il est ainsi possible que la propension à s’inscrire
ou à rester inscrit à Pôle emploi en 2013 ait augmenté, notamment parmi
les jeunes, dans l’espoir pour certains d’entre eux de bénéficier du
suivi et de l’accompagnement de l’agence. Il est aussi possible que,
face aux difficultés rencontrées sur le marché du travail, certaines
personnes inscrites à Pôle emploi déclarent ne plus souhaiter
travailler lorsqu’elles répondent à l’enquête Emploi, signe d’un
éloignement du marché du travail. » Explosion du sous-emploi
massivement féminin L’économie française crée de plus en plus d'emplois
précaires, des mini-jobs à temps partiel et de durée très faible. Le
sous-emploi, qui explose depuis 2005, progresse de 0,4 point, soit 6,5
% des actifs occupés. Principales victimes : les femmes et les jeunes.
En 2013, 1,54 million de personnes occupant un emploi à temps partiel
souhaitent travailler davantage et se déclarent disponibles pour le
faire. Près d’un quart d’entre elles (23,3 %) recherchent activement un
nouvel emploi. En y ajoutant les personnes ayant un emploi (à temps
partiel ou complet) mais traversant une période de chômage technique ou
partiel, ce sont au total 1,68 million de personnes qui sont en
sous-emploi. La hausse du sous-emploi en 2013 a affecté toutes les
classes d’âges, alors qu’elle avait épargné les jeunes actifs l’année
précédente.

18,4 % des emplois sont occupés à temps partiel En 2013, 86,5 % des
salariés bénéficient d’un contrat à durée indéterminée. Les autres
formes d’emploi sont moins courantes : 9,5 % des salariés sont en
contrat à durée déterminée (CDD), 2,2 % en intérim et 1,8 % en
apprentissage. Trois emplois en CDD sur cinq sont occupés par des
femmes. Plus de neuf apprentis sur dix ont moins de 25 ans et les deux
tiers d’entre eux sont des hommes. La proportion d’actifs occupés
travaillant à temps partiel a progressé de 0,4 point en 2013 pour
atteindre 18,4 %. Près de 80 % de ces temps partiels sont occupés par
des femmes. Le temps de travail hebdomadaire habituel (c’est-à-dire
hors période de congés ou de récupération due à la réduction du temps
de travail (RTT)) est de 23 heures pour les temps partiels et de près
de 41 heures pour les temps complets.

La suprématie du tertiaire En 2013, 76,2 % des personnes ayant un
emploi (salarié ou non) travaillent dans le secteur tertiaire, 13,5 %
dans l’industrie, 6,6 % dans la construction et 3,0 % dans
l’agriculture. En huit ans, la part d’actifs occupés dans le secteur
industriel a reculé de 2,7 points, alors qu’elle a augmenté de 2,6
points dans le tertiaire.

Près de neuf femmes sur dix (87,8 %) occupent un emploi dans le secteur
tertiaire. La moitié d’entre elles travaillent dans l’administration
publique, l’éducation, la santé et l’action sociale où elles sont deux
fois plus nombreuses que les hommes. En revanche, les femmes sont
largement minoritaires dans les secteurs de la construction, des
transports, de l’industrie, de l’agriculture et de l’information et de
la communication : elles y occupent entre 12 % et 31 % des emplois.
Xavier Dupeyré
2014-09-30 20:36:08 UTC
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Le sous-emploi explose chez les femmes et chez les jeunes, comme le
chômage qui frappe durement les hommes. Telle est la photographie du
marché du travail en 2013 par l’Insee. aque année, l’institut national
de la statistique et des études économiques (Insee) livre « une
photographie » du marché du travail de l’exercice écoulé. Un panorama
de la crise, de ses effets sur l'emploi, sur une année. Celui de 2013
vient de tomber et il est dans la droite ligne des précédents : sombre.
Il vient rappeler l’urgence sur le front de l’emploi et du chômage à
l’heure où la croissance ne revient pas, et où la politique économique
et sociale du gouvernement, essentiellement structurelle, tarde à
produire des effets.
http://www.mediapart.fr/journal/france/300914/le-marche-du-travail-vers-toujours-plus-de-precarite
--
Xavier
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