Discussion:
Heures non travaillées
(trop ancien pour répondre)
Serge
2013-03-12 16:21:03 UTC
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Une entreprise ferme normalement à 19 heures. On vient de dire aux
salariés que l'entreprise fermerait plus tôt ce soir en raison du
mauvais temps (on n'a pas grand chose à faire depuis ce matin). Les
salariés ne pourront donc pas faire leurs heures. L'employeur a-t-il
le droit de déduire les heures non travaillées ce soir des salaires ?
Bonjour,

QUI est "On" de "On vient de dire aux salariés...."

Employeur sur demande des pouvoirs publics ?
Employeur sur demande des représentants du personnel ?
Employeur de sa propre initiative ?
Autre personne avec ou sans pouvoir de direction ?

FU2 sur news:fr.misc.droit.travail plus adapté !!!

Serge
David
2013-03-12 17:16:08 UTC
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Post by Serge
Une entreprise ferme normalement à 19 heures. On vient de dire aux
salariés que l'entreprise fermerait plus tôt ce soir en raison du
mauvais temps (on n'a pas grand chose à faire depuis ce matin). Les
salariés ne pourront donc pas faire leurs heures. L'employeur a-t-il
le droit de déduire les heures non travaillées ce soir des salaires ?
Bonjour,
QUI est "On" de "On vient de dire aux salariés...."
Employeur sur demande des pouvoirs publics ?
Employeur sur demande des représentants du personnel ?
Employeur de sa propre initiative ?
Autre personne avec ou sans pouvoir de direction ?
On = L'employeur de sa propre initiative.
Olivier Miakinen
2013-03-12 17:36:05 UTC
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[copie et suivi vers fr.misc.droit.travail]
Une entreprise ferme normalement à 19 heures. On vient de dire aux salariés
que l'entreprise fermerait plus tôt ce soir en raison du mauvais temps (on
n'a pas grand chose à faire depuis ce matin). Les salariés ne pourront donc
pas faire leurs heures. L'employeur a-t-il le droit de déduire les heures non
travaillées ce soir des salaires ?
En fait l'employeur est dans son droit s'il s'agit d'un arrêt
concernant tous les salariés.
Il doit par la suite organiser la récupération des heures perdues sous
suivi de l'inspecteur du travail avisé.
Le salarié ne peut pas s'opposer à la récupération de ces heures.
http://vosdroits.service-public.fr/F125.xhtml
Dans le cas de David, ça ne me semble pas vraiment un cas de force
majeure... je me trompe ?

Par ailleurs, je suis surpris que le lien donné ne précise pas de
délai pour prévenir de l'empêchement de travailler, même s'agissant
des opérations d'inventaire et de la prise d'un pont : le seul
délai indiqué concerne la récupération.
moisse
2013-03-13 08:10:11 UTC
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Post by Olivier Miakinen
[copie et suivi vers fr.misc.droit.travail]
Une entreprise ferme normalement à 19 heures. On vient de dire aux salariés
que l'entreprise fermerait plus tôt ce soir en raison du mauvais temps (on
n'a pas grand chose à faire depuis ce matin). Les salariés ne pourront donc
pas faire leurs heures. L'employeur a-t-il le droit de déduire les heures
non travaillées ce soir des salaires ?
En fait l'employeur est dans son droit s'il s'agit d'un arrêt
concernant tous les salariés.
Il doit par la suite organiser la récupération des heures perdues sous
suivi de l'inspecteur du travail avisé.
Le salarié ne peut pas s'opposer à la récupération de ces heures.
http://vosdroits.service-public.fr/F125.xhtml
Dans le cas de David, ça ne me semble pas vraiment un cas de force
majeure... je me trompe ?
Les intempéries sont un cas repris par la règlementation. C'est
d'ailleurs la situation qu'on rencontre le plus souvent, que j'ai eu
l'occasion de mettre en place plusieurs fois dans ma carrière.
Post by Olivier Miakinen
Par ailleurs, je suis surpris que le lien donné ne précise pas de
délai pour prévenir de l'empêchement de travailler, même s'agissant
des opérations d'inventaire et de la prise d'un pont : le seul
délai indiqué concerne la récupération.
Lorsqu'à 15 ou 16 h débute une tempête de neige, un employeur avisé
par permettre à son personnel de retourner au domicile quand c'est
encore possible, ou récuperer les enfants...
J'ai vu plus souvent des employeurs refusant le geste que des salariés
accrochés à leur chaise.
:-)
Olivier Miakinen
2013-03-13 13:43:06 UTC
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Post by moisse
Post by Olivier Miakinen
http://vosdroits.service-public.fr/F125.xhtml
Dans le cas de David, ça ne me semble pas vraiment un cas de force
majeure... je me trompe ?
Les intempéries sont un cas repris par la règlementation. C'est
d'ailleurs la situation qu'on rencontre le plus souvent, que j'ai eu
l'occasion de mettre en place plusieurs fois dans ma carrière.
Je confirme que je me trompais. D'ailleurs je n'ai pas pu rentrer
chez moi hier soir, j'ai eu la chance de trouver un hôtel pour
m'accueillir.
Post by moisse
Post by Olivier Miakinen
Par ailleurs, je suis surpris que le lien donné ne précise pas de
délai pour prévenir de l'empêchement de travailler, même s'agissant
des opérations d'inventaire et de la prise d'un pont : le seul
délai indiqué concerne la récupération.
Lorsqu'à 15 ou 16 h débute une tempête de neige, [...]
En l'occurrence je ne parlais plus des intempéries mais des deux
autres cas cités, à savoir les opérations d'inventaire et la prise
d'un pont. Par exemple, un employeur aurait-il le droit de renvoyer
chez eux, pour l'une de ces raisons, des employés arrivant le matin
sur leur lieu de travail ?

Cordialement,
--
Olivier Miakinen
Xavier Hugonet
2013-03-14 16:43:17 UTC
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Post by Olivier Miakinen
En l'occurrence je ne parlais plus des intempéries mais des deux
autres cas cités, à savoir les opérations d'inventaire et la prise
d'un pont. Par exemple, un employeur aurait-il le droit de renvoyer
chez eux, pour l'une de ces raisons, des employés arrivant le matin
sur leur lieu de travail ?
Je ne trouve pas le fil d'origine.

Mais si un fournisseur de matières premières nécessaires au fonctionnement
d'une usine, par exemple, a oublié, de prévenir l'employeur que son
entreprise faisait le pont et qu'il ne livrerait pas ce jour, empéchant
ainsi tout travail, nous sommes face à un événement imprévisible,
irresistible et extérieur répondant à la définition de la force majeure.
On peut renvoyer les salariés chez eux et rattraper les heures perdues
dans un délai de 12 mois.
--
Xavier Hugonet
@wanadoo
2013-03-14 20:36:07 UTC
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Post by Xavier Hugonet
Post by Olivier Miakinen
En l'occurrence je ne parlais plus des intempéries mais des deux
autres cas cités, à savoir les opérations d'inventaire et la prise
d'un pont. Par exemple, un employeur aurait-il le droit de renvoyer
chez eux, pour l'une de ces raisons, des employés arrivant le matin
sur leur lieu de travail ?
Je ne trouve pas le fil d'origine.
Mais si un fournisseur de matières premières nécessaires au fonctionnement
d'une usine, par exemple, a oublié, de prévenir l'employeur que son
entreprise faisait le pont et qu'il ne livrerait pas ce jour, empéchant
ainsi tout travail, nous sommes face à un événement imprévisible,
irresistible et extérieur répondant à la définition de la force majeure.
On peut renvoyer les salariés chez eux et rattraper les heures perdues
Tu veux sans doute dire a oublié de prévenir "le client" et non
"l'employeur'.

Dans toutes les boites industrielles où j'ai travaillé depuis 40 ans,
notamment
à la gestion des stocks, nous étions confrontés en permanence à ce problème
;
non pas de l'oubli de prévenance, car ce fournisseur-là aurait dégagé dès le
lendemain, mais des aléas notamment de transport ; aussi pour nous prémunir,
il y avait toujours des "secondes sources" permettant un approvisionnement
sinon correct, du moins vital. Il incombait également au responsable de
constituer des stocks de sécurité permettant de n'avoir jamais un arrêt de
chaîne.
Du coup, ce cas théorique ne s'est jamais produit ! (secteur automobile).

Compte tenu des procédures utilisées pour pallier les problèmes, il serait
difficile d'arguer l'événement imprévisible, un lissage des besoins étant
effectué.

g.
Philippe Steff
2013-03-15 11:01:45 UTC
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Post by Olivier Miakinen
En l'occurrence je ne parlais plus des intempéries mais des deux
autres cas cités, à savoir les opérations d'inventaire et la prise
d'un pont. Par exemple, un employeur aurait-il le droit de renvoyer
chez eux, pour l'une de ces raisons, des employés arrivant le matin
sur leur lieu de travail ?
Je ne trouve pas le fil d'origine.

Mais si un fournisseur de matières premières nécessaires au fonctionnement
d'une usine, par exemple, a oublié, de prévenir l'employeur que son
entreprise faisait le pont et qu'il ne livrerait pas ce jour, empéchant
ainsi tout travail, nous sommes face à un événement imprévisible,
irresistible et extérieur répondant à la définition de la force majeure.
On peut renvoyer les salariés chez eux et rattraper les heures perdues
dans un délai de 12 mois.

Bonjour,

Dans l'hypothèse évoquée, cette opinion me semble tout à fait défendable ...
l'opinion contraire aussi :

Il est parfaitement prévisible que, un jour ou l'autre, pour une raison
quelconque (panne du camion, blocage des transports, intempéries, grève chez
le fournisseur, ...) les matières premières ne puissent pas être livrées. le
caractère imprévisible ne me semble donc pas établi : on sait que çà
arrivera, simplement, on ne sait pas quand.
Le caractère irrésistible ne me semble pas établi non plus : l'entrepreneur
a choisi de travaillé à flux tendu après avoir fait ses calculs de
rentabilité. Il aurait pu décider d'avoir sur place des stocks tampon qui
l'auraient prémuni contre une non-livraison. C'est son choix de gestion, qui
n'est pas critiquable en soi. Mais qui doit assumer les conséquences de ce
choix ? L'employeur ou les salariés ?

Il n'y aurait alors ni imprévisibilité, ni irrésistibilité; nous serions
loin alors de la force majeure ...

Il me semble que, si un CPH était saisi, la solution adoptée pourrait être
différente selon la sensibilité des conseillers et la force de conviction
des conseils des parties.

Bien cordialement,
Philippe Steff
Xavier Hugonet
2013-03-15 11:40:25 UTC
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Post by Philippe Steff
Il est parfaitement prévisible que, un jour ou l'autre, pour une
raison quelconque (panne du camion, blocage des transports,
intempéries, grève chez le fournisseur, ...) les matières premières ne
puissent pas être livrées. le caractère imprévisible ne me semble donc
pas établi : on sait que çà arrivera, simplement, on ne sait pas
quand.
Juridiquement, à mon avis, on reste dans l'imprévisibilité caractérisant
la force majeure. Il suffit que ce soit imprévisible à l'instant où se
produit l'évenement. Que vous ne vous soyez pas préparé au maximum relève
de votre pouvoir de gestion, sur lequel le juge n'a pas droit de regard en
France (pour le moment, et pour longtemps vu qu'il découle de la
constitution). Les arrêts de cassation évoquent souvent des événements
"normalement imprévisibles" ou "raisonnablement imprévisibles". Les juges
suprèmes n'exigent pas à l'employeur de tout prévoir, et c'est relatif
notamment aux moyens de l'entreprise (comme pour l'obligation de
prévention). Quand "les chances de réalisation sont faibles" ou qu'il y a
"effet de surprise", l'imprévisibilité est retenue. Et croyez moi, quand
j'ai découvert un bloc de glace là ou j'avais garé ma voiture à Paris
alors que BFM ne m'avait parlé que de la Normandie pendant tout mon petit
déjeuner, il y a eu effet de surprise.

Je tire toute la construction jurisprudentielle de l'assemblée plenière de
la cour de cassation sur le sujet du 14 Avril 2006. C'est ancien, mais je
pense que l'avis des juges est inchangé.

Par contre, si vous ne vous êtes pas du tout préparé à un événement qui
survient régulièrement tous les hivers, c'est autre chose.
Post by Philippe Steff
l'entrepreneur a choisi de travaillé à flux tendu après avoir fait ses
calculs de rentabilité. Il aurait pu décider d'avoir sur place des
stocks tampon qui l'auraient prémuni contre une non-livraison. C'est
son choix de gestion, qui n'est pas critiquable en soi.
Là encore, vous avez raison, c'est son pouvoir de gestion. Il a le droit
de mener son entreprise n'importe comment (et n'a peut etre pas d'autre
choix pour maintenir sa compétitivité que ce que vous évoquez). Ce qui
compte est l'événement à l'instant t (même source - assemblée pleinière).
Que l'employeur sache que ça aurait pu arriver et ne se soit pas préparé
ne modifie pas le fait que, sur le coup, il ne peut rien y faire. Donc
c'est irresistible.
Post by Philippe Steff
Mais qui doit
assumer les conséquences de ce choix ? L'employeur ou les salariés ?
Les salariés n'ont pas a assumer les conséquences. Le salarié qui ne peut
pas venir travailler à cause de la neige reste chez lui et n'est pas payé.
Mais si le salarié est renvoyé chez lui par le patron parce que
l'entreprise ne fonctionne pas, il DOIT être normalement rémunéré. Et
l'employeur peut alors récupérer les heures de travail perdues sur l'année
(cdt L3122-7 & R3122-5).

Celui qui est pénalisé, c'est le client. Car la force majeure suspend les
obligations contractuelles, et donc éventuelles indemnités de retards,
etc... (au hasard, Cass. Civ 3, 24.10.2012). L'employeur l'est aussi dans
le sens où il perd des jours de production, même si la force majeure lui
permet de limiter la casse.
Post by Philippe Steff
Il n'y aurait alors ni imprévisibilité, ni irrésistibilité; nous
serions loin alors de la force majeure ...
Il me semble que, si un CPH était saisi, la solution adoptée pourrait
être différente selon la sensibilité des conseillers et la force de
conviction des conseils des parties.
Là dessus, vous avez raison, justement à cause de la sensibilité et
l'origine des conseillers. Mais en cour d'appel, la force majeure serait à
mon avis retenue. Il n'y a pas à avoir de prud'hommes, de toutes façons,
puisque le salarié qu'on force à rester chez lui doit être rémunéré
(c'est même réglé par certaines CCN).
--
Xavier Hugonet
moisse
2013-03-16 07:52:22 UTC
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Post by Xavier Hugonet
Post by Olivier Miakinen
En l'occurrence je ne parlais plus des intempéries mais des deux
autres cas cités, à savoir les opérations d'inventaire et la prise
d'un pont. Par exemple, un employeur aurait-il le droit de renvoyer
chez eux, pour l'une de ces raisons, des employés arrivant le matin
sur leur lieu de travail ?
Je ne trouve pas le fil d'origine.
Mais si un fournisseur de matières premières nécessaires au fonctionnement
d'une usine, par exemple, a oublié, de prévenir l'employeur que son
entreprise faisait le pont et qu'il ne livrerait pas ce jour, empéchant
ainsi tout travail, nous sommes face à un événement imprévisible,
irresistible et extérieur répondant à la définition de la force majeure.
On peut renvoyer les salariés chez eux et rattraper les heures perdues
dans un délai de 12 mois.
Bonjour,
Dans l'hypothèse évoquée, cette opinion me semble tout à fait défendable ...
Il est parfaitement prévisible que, un jour ou l'autre, pour une raison
quelconque (panne du camion, blocage des transports, intempéries, grève chez
le fournisseur, ...) les matières premières ne puissent pas être livrées. le
caractère imprévisible ne me semble donc pas établi : on sait que çà
arrivera, simplement, on ne sait pas quand.
Le caractère irrésistible ne me semble pas établi non plus : l'entrepreneur a
choisi de travaillé à flux tendu après avoir fait ses calculs de rentabilité.
Il aurait pu décider d'avoir sur place des stocks tampon qui l'auraient
prémuni contre une non-livraison. C'est son choix de gestion, qui n'est pas
critiquable en soi. Mais qui doit assumer les conséquences de ce choix ?
L'employeur ou les salariés ?
Il n'y aurait alors ni imprévisibilité, ni irrésistibilité; nous serions loin
alors de la force majeure ...
Il me semble que, si un CPH était saisi, la solution adoptée pourrait être
différente selon la sensibilité des conseillers et la force de conviction des
conseils des parties.
Bien cordialement,
Philippe Steff
Certes il y a toujours matière à discussion concernant ee caractère
majeur de l'empêchement, mais il faut se souvenir que le salarié ne
subit aucune perte de salaire avec la récupération.
Par ailleurs si on suit votre raisonnement, il n'existe aucun cas de
force majeure, il est toujours possible de recevoir un avion sur la
tête, ou qu'un météorité vienne percuter votre maison, sachant que la
question reste la même : un jour certainement, mais quand ??
David
2013-03-13 16:06:49 UTC
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Post by Olivier Miakinen
[copie et suivi vers fr.misc.droit.travail]
Une entreprise ferme normalement à 19 heures. On vient de dire aux
salariés que l'entreprise fermerait plus tôt ce soir en raison du
mauvais temps (on n'a pas grand chose à faire depuis ce matin). Les
salariés ne pourront donc pas faire leurs heures. L'employeur a-t-il
le droit de déduire les heures non travaillées ce soir des salaires ?
En fait l'employeur est dans son droit s'il s'agit d'un arrêt
concernant tous les salariés.
Il doit par la suite organiser la récupération des heures perdues
sous suivi de l'inspecteur du travail avisé.
Le salarié ne peut pas s'opposer à la récupération de ces heures.
http://vosdroits.service-public.fr/F125.xhtml
Dans le cas de David, ça ne me semble pas vraiment un cas de force
majeure... je me trompe ?
Les intempéries sont un cas repris par la règlementation. C'est
d'ailleurs la situation qu'on rencontre le plus souvent, que j'ai eu
l'occasion de mettre en place plusieurs fois dans ma carrière.
La neige (pas de tempête pendant la journée) en hiver dans le nord
est-elle un cas de force majeure ou l'article dont vous avez donné le
lien est-il mal tourné ?

La règlementation dont vous parlez fait-elle aussi référence à
l'inspecteur du travail ?
moisse
2013-03-14 07:11:12 UTC
Permalink
Post by Olivier Miakinen
[copie et suivi vers fr.misc.droit.travail]
Une entreprise ferme normalement à 19 heures. On vient de dire aux
salariés que l'entreprise fermerait plus tôt ce soir en raison du
mauvais temps (on n'a pas grand chose à faire depuis ce matin). Les
salariés ne pourront donc pas faire leurs heures. L'employeur a-t-il
le droit de déduire les heures non travaillées ce soir des salaires ?
En fait l'employeur est dans son droit s'il s'agit d'un arrêt
concernant tous les salariés.
Il doit par la suite organiser la récupération des heures perdues
sous suivi de l'inspecteur du travail avisé.
Le salarié ne peut pas s'opposer à la récupération de ces heures.
http://vosdroits.service-public.fr/F125.xhtml
Dans le cas de David, ça ne me semble pas vraiment un cas de force
majeure... je me trompe ?
Les intempéries sont un cas repris par la règlementation. C'est
d'ailleurs la situation qu'on rencontre le plus souvent, que j'ai eu
l'occasion de mettre en place plusieurs fois dans ma carrière.
La neige (pas de tempête pendant la journée) en hiver dans le nord est-elle
un cas de force majeure ou l'article dont vous avez donné le lien est-il mal
tourné ?
La règlementation dont vous parlez fait-elle aussi référence à l'inspecteur
du travail ?
Le cas de force majeure s'impose à tous en toutes circonstances.
Mais pas besoin d'un cas de force majeure pour que l'employeur estime
necessaire d'imposer un chomage technique suivi d'une récupération.
Il devra simplement aviser l'inspecteur du travail qui pourrait
censurer la décision, ce qui impliquerait pour cet employeur le
paiement des heures hors de toute récupération ultérieure.
Ce qui caractérise la force majeure est:
* le caractère imprévisible de l'évènement
* le caractère insurmontable de cet évènement
* son extériorité à celui qui s'en prévaut
Peut-on affirmer qu'une tempête de neige au mois de mars dans le nord
de la France est imprévisible ??
A mon avis NON .
La même au mois de Juillet : OUI
Il n'en demeure pas moins vrai que l'intensité d'un tel évenement est à
prendre en compte, par exemple dans la possibilité qu'aurait un
employeur de mettre en oeuvre des procédures de sanction pour absence
ou retard de salariés.
Serge
2013-03-14 10:38:52 UTC
Permalink
Post by moisse
Post by David
Post by Olivier Miakinen
[copie et suivi vers fr.misc.droit.travail]
Une entreprise ferme normalement à 19 heures. On vient de dire aux
salariés que l'entreprise fermerait plus tôt ce soir en raison du
mauvais temps (on n'a pas grand chose à faire depuis ce matin). Les
salariés ne pourront donc pas faire leurs heures. L'employeur a-t-il
le droit de déduire les heures non travaillées ce soir des salaires ?
En fait l'employeur est dans son droit s'il s'agit d'un arrêt
concernant tous les salariés.
Il doit par la suite organiser la récupération des heures perdues
sous suivi de l'inspecteur du travail avisé.
Le salarié ne peut pas s'opposer à la récupération de ces heures.
http://vosdroits.service-public.fr/F125.xhtml
Dans le cas de David, ça ne me semble pas vraiment un cas de force
majeure... je me trompe ?
Les intempéries sont un cas repris par la règlementation. C'est
d'ailleurs la situation qu'on rencontre le plus souvent, que j'ai eu
l'occasion de mettre en place plusieurs fois dans ma carrière.
La neige (pas de tempête pendant la journée) en hiver dans le nord
est-elle un cas de force majeure ou l'article dont vous avez donné le
lien est-il mal tourné ?
La règlementation dont vous parlez fait-elle aussi référence à
l'inspecteur du travail ?
Le cas de force majeure s'impose à tous en toutes circonstances.
Mais pas besoin d'un cas de force majeure pour que l'employeur estime
necessaire d'imposer un chomage technique suivi d'une récupération.
Il devra simplement aviser l'inspecteur du travail qui pourrait
censurer la décision, ce qui impliquerait pour cet employeur le
paiement des heures hors de toute récupération ultérieure.
* le caractère imprévisible de l'évènement
* le caractère insurmontable de cet évènement
* son extériorité à celui qui s'en prévaut
Peut-on affirmer qu'une tempête de neige au mois de mars dans le nord
de la France est imprévisible ??
A mon avis NON .
La même au mois de Juillet : OUI
Il n'en demeure pas moins vrai que l'intensité d'un tel évenement est
à prendre en compte, par exemple dans la possibilité qu'aurait un
employeur de mettre en oeuvre des procédures de sanction pour absence
ou retard de salariés.
A l'inverse, il y a un peu plus de deux ans, des milliers d'ex collègues
avaient du rester "dormir" dans leurs bureaux de Vélizy....
Les autorités ayant demandé à ce que le personnel ne vienne pas en
augmentation des embouteillages sans nom qui étaient sur les autoroutes
entourant le plateau de Vélizy !!!
Diffusion à toutes les sociétés de la commune...
Même les "cars de société" ne sont pas partis, et avec raison...

Et malgré que les cantines aient réouvert le soir, on ne peut pas dire
que ce soit l'idéal...
:-(((

La municipalité avait par ailleurs ouvert un gymnase avec mise en place
de lits de camp pour "les naufragés de la A 86" !!!

Alors, où est la bonne moyenne en cas de tempête de neige verglaçante et
imprévue, même en hiver ???

Quid de ceux qui ont pu rentrer ou sont restés bloqués mais n'ont pu
revenir au travail le lendemain ???
(dans ce cas précis, je ne sais pas quelle a été l'attitude de
l'employeur !)

Serge
Xavier Hugonet
2013-03-14 16:47:26 UTC
Permalink
Post by moisse
Peut-on affirmer qu'une tempête de neige au mois de mars dans le nord
de la France est imprévisible ??
A mon avis NON .
Quand il faisait 16°C l'avant veille, quand même :D

Ce qui est réellement imprévisible (extérieur et irresistible), c'est que
cette tempête bloque des dizaines de milliers d'automobilistes jusqu'à 28
heures sur l'A1 et la N13, et provoque l'arrêt pour plusieurs heures de
l'ensemble des transports en commun sur une région (RER, métros, bus et
trams sur Paris, par exemple). La force majeure est à retenir. Les
salariés qui ne peuvent pas venir travailler ne peuvent être sanctionnés
(mais ne seront pas payés ou, au bon vouloir de l'employeur, pourront
rattraper, poser RTT ou autres...), et l'employeur peut fermer totalement
l'établissement si le travail s'avère impossible, renvoyer les quelques
malheureux présents chez eux, et récupérer les heures dans un délai de 12
mois.
--
Xavier Hugonet
moisse
2013-03-16 07:55:14 UTC
Permalink
Post by Xavier Hugonet
Post by moisse
Peut-on affirmer qu'une tempête de neige au mois de mars dans le nord
de la France est imprévisible ??
A mon avis NON .
Quand il faisait 16°C l'avant veille, quand même :D
Ce qui est réellement imprévisible (extérieur et irresistible), c'est que
cette tempête bloque des dizaines de milliers d'automobilistes jusqu'à 28
heures sur l'A1 et la N13, et provoque l'arrêt pour plusieurs heures de
l'ensemble des transports en commun sur une région (RER, métros, bus et
trams sur Paris, par exemple). La force majeure est à retenir. Les
salariés qui ne peuvent pas venir travailler ne peuvent être sanctionnés
(mais ne seront pas payés ou, au bon vouloir de l'employeur, pourront
rattraper, poser RTT ou autres...), et l'employeur peut fermer totalement
l'établissement si le travail s'avère impossible, renvoyer les quelques
malheureux présents chez eux, et récupérer les heures dans un délai de 12
mois.
On est bien d'accrod tous. Ce qui importe aussi c'est l'intensité de
l'évènement qui peut être inhabituelle pour nos régions mais pas pour
d'autres.
En savoie tout le monde est équipé en chaines, pneus neige...mais chez
moi ces articles sont uniquement sur commande.

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