Post by Xavier HugonetPost by PifCe qu'on m'avait dit, c'est que cette clause de mobilité permet de
refuser une mutation qui n'est pas prévue par le contrat par exemple,
mais que par contre elle ne permet pas de refuser une mission en soi...
Peux tu me dire dans un contrat comment on peut interpréter les termes
et donc pouvoir dire: "j'accepte toutes les missions en france de
courtes durée modulo défraiement, mais je refuse de devoir déménager ...
La règle inscrite dans la jurisprudence est claire. Le salarié doit
savoir ce à quoi il s'engage lorsqu'il signe le contrat. Un conducteur
de gros ouvrages (ponts, barrages, etc...) sait, de fait, qu'il sera
amené à se déplacer, parfois plusieurs mois, dans le monde entier, de
par sa fonction même. Même si ce n'est pas écrit dans son contrat, il ne
peut pas refuser.
Un ingénieur de SSII dont on indique sur le contrat qu'il est basé en
région parisienne et qui n'a pas de clause de mobilité sait qu'il peut
ponctuellement effectuer des missions courtes, qui ne nécessitent pas de
déménagement, hors de cette zone (parce que le serveur X ou Y est en
Belgique, etc...), mais pas plus.
question subsidiaire: quand une clause de mobilité inclut
"internationnal" ou "france" par exemple, si j'ai bien compris, la
clause est réputée nulle car ne précisant pas la localisation précise
géographique.
l'entreprise ne peut donc pas muter le salarié n'importe ou à
l'internationnal, la clause étant nulle, et s'agissant de changement de
lieu de travail.
cela signifie-t-il que le salarie peut refuser une mission à 150km son
lieu de travail ?
Post by Xavier HugonetOù s'arrête la mission, et ou commence la mutation ? Une mission de 6
mois renouvelable chez un client hors de la zone, ça revient à une
mutation. C'est un déménagement, même si on déménage dans une chambre
d'hôtel.
Post by PifCa fait des années que je vois cette ambiguité dans les textes et les
contrats..
Et l'ambiguïté s'interprête toujours en faveur du salarié.
oui, mais le refus de mission d'un salarié est considéré comme faute
grave... les salariés sont souvent dans une situation contraignante et
délicate dans ce genre de chose, et les clauses de mobilités et contrats
de SSII étant souvent douteux, le salariés n'est jamais certains d'etre
en situation de refuser...
comme tu le souligne, une personne qui s'occupe de barrage n'a pas la
meme conception de la mobilité: fréquence, durée et distance des
déplacements...
Si je prend ma région, y'a plus d'une 20aine de barrage... une personnes
qui s'occupe d'ouvrage n'a donc pas forcément en tete ce que c'est que
d'etre mobile implicitement par rapport à l'entreprise qui aura le plus
souvent une vision plus "flexible" de la chose.
personnellement, je ne sais pas ce que je suis sensé accepter comme
missions dans le cadre d'un ingénieur étude et développement d'une SSII
syntec... et je pense que mes collegues n'en savent pas plus...
merci pour tes eclaircissements